Contexte et objectif
Les parcelles de bord de Seine présentent souvent un profil beaucoup plus hydromorphe que les limons du reste du Pays de Caux. Cela limite fortement les potentiels des cultures telles que le blé. L’agriculteur a donc implanté une culture plus adaptée à ce contexte : le soja. Un débouché lui a été proposé par sa coopérative dans un cadre d’essai. Avec cette culture, l’objectif de rendement se situe aux alentours de 30 qx/ha, avec un objectif conjoint de réduction de l’utilisation d’herbicides limité à un pré-levée et éventuellement un rattrapage. Sur les autres intrants (azote, hors herbicide), l’objectif est de faire l’impasse. Enfin, la couverture importante sert l’objectif de limiter le salissement sur la culture suivante qui peut être du lin par exemple.
Description - mise en œuvre
Après un labour en février, un faux semis a été fait pour préparer la culture puis un semis au semoir à céréales au 18 mai.
Le choix a été fait de semer plus dense que la dose conseillée (85 gr/m2 au lieu de 60-65gr) avec un écartement de 12.5 cm pour favoriser le développement rapide d’un couvert dense, le soja étant assez peu concurrentiel à ses stades de levée. La variété utilisée est Sirelia, très précoce (000).
Le sol nécessite d’être inoculé avec une souche spécifique (Bradyrhizobium japonicum)
au préalable du semis. Un apport de fertilisant type 18 46 (150kg/ha) vient combler les besoins modérés de la plante en matière de phosphore. Cet apport n’est pas systématique selon le stock NPK du sol au semis.
