Lorsque le rayonnement solaire arrive sur Terre, une partie est réfléchie et ne contribue pas à réchauffer la planète et une autre partie est absorbée et « capturée » par les gaz à effet de serre lorsqu’elle est réémise sous forme d’infrarouge.
Si la majorité de nos efforts se concentrent sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre pour limiter la quantité d’énergie « capturée », un autre levier consiste donc à augmenter la part d’énergie solaire directement réfléchie.
Pour cela la notion d’albédo est importante : c’est le % du rayonnement solaire réfléchi par une surface. Plus une surface a un albédo important, plus elle réfléchit d’énergie solaire et moins elle contribue au réchauffement climatique.
Le projet CASADAR RT Albédo-Prairies mené par l’Idèle entre 2000 et 2023 a permis de mieux caractériser l’albédo des prairies, selon la saison et le mode d’exploitation.
Il en ressort que grâce à leur albédo les prairies ont en moyenne un effet refroidissant par rapport à un sol nu (-1,8TéqCO2/ha/an) ou à des cultures comme le blé d’hiver (-1,4TéqCO2/ha/an).
Mais le mode d’exploitation de la prairie et la météo jouent aussi un rôle important : les prairies fauchées ou pâturées ras, ou des pluies sur des prairies abimées ou sèches diminuent drastiquement l’albédo de ces dernières.
Le projet ALBAATRE-systèmes prend la suite de cette première étude pour continuer d’acquérir des connaissances sur l’albédo et construire un outil de calcul d’albédo sur la ferme.
Aujourd’hui peu ou pas pris en compte dans les bilans carbone des fermes, l’albédo pourrait être un atout supplémentaire en faveur des systèmes herbagers lors des mesures d’impact environnemental.